jeudi 17 mars 2016

« C'est aussi l'adrénaline qui pousse à faire ce métier ! »

Juste après le laboratoire de création auquel nous avons assisté, nous avons pu rencontrer Jann Gallois, chorégraphe, danseuse, et soliste du prochain spectacle de Yann Lheureux, The rare birds. Nous la remercions d'avoir accepté de répondre à nos questions.


Carla et Soline : Qu'est-ce qui vous a poussée à faire de la danse et quand avez-vous commencé ?

Jann : J'ai commencé à 14 ans. C'est assez tard. Dans l'idéal, on commence la danse vers 8 – 9 ans.
Mais j' en avais toujours eu envie, depuis toute petite. Je voulais m'exprimer avec mon corps. Mes parents sont musiciens, alors, avant, je faisais de la musique. Puis à l'adolescence, je me suis imposée !

Lassana : Avez-vous toujours fait de la danse contemporaine ? Quel est votre parcours ?
Jann : Maintenant oui, mais pas de la danse contemporaine académique. Je viens en fait de la danse hip-hop. A 18 ans, quand j'ai commencé a faire des auditions, pour entrer en compagnie et travailler comme danseuse professionnelle, j'ai aussi rencontré des chorégraphes contemporains. Et c' est donc grâce à ces rencontres que j'ai commencé à m' ouvrir. Le hip-hop est une danse très codifiée, presque fermée, et du coup, j'ai dérivé de cette danse hip-hop vers une écriture chorégraphique plus contemporaine.

Loan : Comment vous sentez-vous avant d'entrer en scène ? Vous n'avez pas peur ?
Jann : Et bien non ! Non, c'est excitant. Même si on est toujours stressé à l'idée de se produire devant le public. C'est aussi pour cela que l'on fait ce métier, parce qu'il y a cette montée d'adrénaline ! Quand cela se passe bien, que l'on sent que le public reçoit ce que l'on fait, il n'y a rien de plus beau au monde.

Lassana : Mais vous n'avez pas peur de vous tromper ?
Jann : Non, parce que c'est mon métier et que je le fais depuis longtemps. La seule peur que j'aie quand je monte sur scène, c'est de savoir ce que les gens vont penser de moi. Être artiste, c'est être jugé constamment. Alors c'est une crainte qu'il faut apprivoiser, autrement, on ne peut pas avancer.

Carla : Comment avez-vous rencontré Yann Lheureux, comment avez-vous été amenés à travailler ensemble ?
Jann : C' est lui qui est venu vers moi. J'ai ma propre compagnie et je crée mes spectacles. J'étais en représentation, Yann était dans le public et c'est à l'issue de ce spectacle qu'il m'a contactée et m'a proposé de créer un spectacle ensemble. J'ai accepté, parce que j'ai trouvé sa démarche artistique et la rencontre intéressantes.

Lassana : Dans ce spectacle, The rare birds, vous dansez du hip-hop ou de la danse contemporaine ?
Jann : Dès lors que l'on veut exprimer des émotions, rentrer dans un personnage, on est obligé de sortir des codes du hip-hop qui est avant tout dans la performance. Mais il y a des influences, bien sûr. On peut dire que je danse du hip-hop contemporain !

Propos recueillis par les élèves. Décryptage et mise en forme de l'interview : Carla. 

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